Par Daniel Stoecklin, sociologue, Centre interfacultaire en droits de l’enfant de l’Université de Genève
La pandémie a fait bouger les lignes de front de la distinction sociale : des professions bien distinctes se retrouvent confrontées aux mêmes aléas, comme les professions médicales et le personnel des magasins d’alimentation. La crise révèle ainsi en creux la distribution différentielle d’un «capital sanitaire» qui permet aux uns, et interdit aux autres, la protection contre la maladie, notamment par l’évitement du toucher.