Chemin de retour 01.06.20-30.06.20

Cet article fait partie d’une série de textes écrits par des étudiant.e.s du bachelor en sociologie de l’Universidad Nacional de La Plata (Faculté des sciences humaines et de l’éducation). La traduction de ces textes a été réalisée collectivement par des étudiant.e.s de la même université, participant aux programmes de Traduction scientifique et technique française I et de Traduction littéraire française I : Branko Dicroce Giacobini, Maivé Habarnau, Romane Lee, Juan Martín López Fernández et Horacio Mullally. La révision et l’édition des textes a été effectuée par leurs enseignantes, les Profs. Ana María Gentile et Daniela Spoto Zabala (FaHCE-UNLP). Leur publication sur ce blog a été rendue possible par Mariano Fernández, Professeur à l’Universidad Nacional de La Plata et à l’Universidad Nacional de las Artes de Buenos Aires, membre de l’équipe éditoriale de Covies-20.

J’étais seul dans la ville et je profitais de mes derniers jours de vacances. J’allais commencer dans peu de temps ma deuxième année de faculté. Je n’aime pas être seul, alors je passais mon temps avec des amis. J’allais et venais dans les rues et respirais leur air.

Tout à coup, tout a changé. On a commencé à conseiller la distanciation sociale, à rester enfermés ; la ville a cessé d’être ma maison. Les bâtiments et les personnes sont trop rapprochés, et il est dangereux de sortir. Je suis retourné à la campagne chez mes parents ; en ville, ils disaient que je prenais beaucoup de risques. Je ne respire ni ne marche plus dans les rues maintenant ; le béton me manque. Ici à la campagne, c’est différent, l’air est plus pur, le sol boueux. La santé est devenue le plus grand luxe, et ici il n’y a pas d’autres besoins. On doit rester à distance et le paradoxe, c’est que cela nous rapproche. À quel point est-on arrivé !

Nicolás Cobo, étudiant du bachelor en sociologie de l’Universidad Nacional de La Plata