« Depuis le début du confinement, j’ai pris l’habitude de converser avec mes grands-parents sur WhatsApp. Je n’ai jamais reçu autant de vidéos de leur part, ainsi que de messages témoignant de leur affection. J’ai dû me rendre à leur domicile pour récupérer des livres, mais il était tout à fait logique que je n’aille pas les saluer « physiquement ». C’est donc à distance que nous avons parlé, eux dans leur logement et moi sur le chemin. Cette interaction m’a paru très étrange, car nous avons changé nos habitudes ; les messages en ligne étant devenus le mode de communication « normal » et l’interaction en « live » quelque chose de spécial. La discussion prenant fin, la pensée du Coronavirus est vite revenue, lorsque ma grand-maman a dû me donner quelque chose. Elle a donc déposé son paquet sur le paillasson et j’ai attendu que la porte soit fermée pour m’approcher de leur porte puis repartir. La frustration de ces échanges restreints s’accompagne de la prise de conscience qu’ils sont là pour protéger tout le monde. »
Noémie Schopfer, étudiante à l’Université de Lausanne