Gérer les activités professionnelles 30.03.20

« Le nombre de personnes au chômage ou au chômage partiel est relativement important et je me suis rendue compte de la chance que j’avais de constater que mes deux parents avaient encore leur emploi. C’est un avantage d’un point de vue économique, puisque nous n’avons pas, pour l’instant, à nous soucier de ce problème. Mais c’est à la fois une source d’anxiété puisque mes parents côtoient, de ce fait, plus de personnes au quotidien, ce qui augmente le facteur de risque de contamination. Ma maman travaillant dans un hôpital, j’ai développé la peur qu’elle soit contaminée sur son lieu de travail. Je me suis aussi surprise à avoir des attitudes d’évitement envers elle puisque dans cette situation de peur constante, elle représente une « menace ». De plus, l’entendre vaguement parler du nombre de cas et de l’évolution de la situation est très anxiogène puisque ça me fait réellement prendre conscience de la maladie et de sa proximité.
Avec mes deux parents qui travaillent, j’ai donc peur pour eux au vu de leurs contacts avec la population, mais aussi un peu égoïstement, peur pour ma sœur et moi qui restons confinées mais risquons tous les jours la contamination tout de même. »

Noémie Schopfer, étudiante à l’Université de Lausanne